Ce matin, je lis la poésie d'Eluard. Dans une suite logique, après le narcissisme d'hier, le miroir ! En fait, il s'agit de reprendre l'idée de jeudi et vendredi. Nous avons lu Proust et Tournier qui expliquaient comment la littérature transforme le rapport de l'homme au réel. En voici une application pratique.
Le miroir d'un moment
Il dissipe le jour, Il montre aux hommes les images déliées de l'apparence, Il enlève aux hommes la possibilité de se distraire. Il est dur comme la pierre, la pierre informe, La pierre du mouvement et de la vue, Et son éclat est tel que toutes les armures, tous les masques en sont faussés. Ce que la main a pris dédaigne même de prendre la forme de la main, Ce qui a été compris n'existe plus, L'oiseau s'est confondu avec le vent, Le ciel avec sa vérité, L'homme avec sa réalité.
Eluard, "Nouveaux Poèmes", in Capitale de la douleur
J'ai trouvé, dans une conférence de Jean-Louis Benoit, un aperçu des réflexions sur l…
Pauvre petite soeur ^^
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